La littérature pendant et après l'univers concentrationnaire

 

La production littéraire et artistique post concentrationnaire

I- La mémoire perpétuée à travers la littérature

 

 

            A travers des témoignages littéraires émouvants et à la fois déconcertants nous avons essayé de comprendre ce qu'ont ressenti les déportés durant leur incarcération et aussi imaginé les conditions dans lesquelles ils ont vécu.

            Ils ont été déportés comme du bétail, dans des wagons plombés durant des jours et nuits entiers, c'est le "voyage au bout de la nuit". Jours pendant lesquels ils ont vécu sans eau et sans nourriture, dans une ambiance morbide. Des hommes, des femmes et des enfants mourraient autour d'eux épuisés par le voyage. A leur arrivée, ils ont été "triés" et ont vu leurs proches emmenés pour l'inconnu sans savoir s'ils les reverraient un jour. Ensuite ils ont été conduits dans des "baraques" sales et pleines de corps semblables et répugnants.

Je pense qu'aucun déporté, à son arrivée ne pouvait s'imaginer ce qui l'attendait derrière les barbelés des camps de concentration ou d'extermination.

On leur à tout pris, jusqu'à leur nom, ils sont devenus un numéro parmi les autres. Ils ont été épuisés par le travail,  épuisé par la faim, le froid et la peur de mourir. Pour ceux qui étaient encore capables de penser, l'idée que personne ne reviendrait leur à traversé l'esprit, ils étaient conscients que leur situation était des plus misérable et désespérée.  Mais la plupart s'était résigné à leur sort : ils étaient là pour mourir. Ceux-là, n'ont pas résisté à l'oppression et au mode de vie auquel ils étaient soumis, la routine quotidienne les a tués ou ils ont été gazés car ils étaient devenus inaptes au travail.

            C'est pour cela que nous devons à Primo Levi, à Geneviève De Gaulle Anthonioz et à tous ceux qui s'en sont sortis l'estime et le respect qu'ils méritent. Eux qui ont survécu dans un univers conçu pour les tués et où ils étaient impuissants ; dans un univers ou un simple morceau de pain et quelques guenilles étaient les seuls biens qu'on les autorisait à posséder.

Nous les remercions de nous avoir transmis leur histoire, notre Histoire, et de nous avoir sensibilisés afin qu'un tel événement ne se reproduise pas.

 

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